SheWolf
ProfilSexe :  Messages : 1176 Age : 32 Localisation : fuit la chaleur X.x Humeur : ^w^b ~ pas mal ~ Fiche de RPFiche de RPNom du Personnage: SheWolf WhelanÂge: 21 en apparence...Race/Rang: Déesse Ookami / Loup-garou  |  Sujet: Rencontre...percutante! ;)  Dim 27 Oct - 10:16 | |
| Cela faisait maintenant un mois que l’automne avait pris ses quartiers sur l’île. L’air se faisait de plus en plus frais, la végétation et les animaux se préparaient à l’arrivée de l’hiver et la semaine dernière les premiers flocons étaient tombés sur les hautes montagnes de Yama.
Mais aujourd’hui le soleil semblait disposé à nous réchauffer encore une fois de ses rayons. Et ça tombait plutôt bien car j’avais décidé de me rendre au marché de Yaiba, la ville principale de Shinrin.
Au cœur de la ville, sur la place Tsurugi, étaient réunis des dizaines de cabanes en bois qui servaient de boutiques aux nombreux exposants que regroupait le marché d’armes dont j’étais à l’origine. Bien évidemment au début vous ne pouviez trouver que trois ou quatre échoppes qui proposaient des armes pour le moins classiques mais avec le temps et le bouche à oreille cela c’était merveilleusement bien développé, pour mon plus grand plaisir je devais bien le reconnaître.
Chaque semaine je venais inspecter les lieux, veillant à la bonne entente entre les exposants….où en tout cas m’assurer qu’il n’y avait pas de gros débordements.
Par la même occasion je jetais un œil à leurs nouveaux arrivages et il était très rare lorsque je repartais sans rien. Ma salle d’armes qui ne désemplissait pas en était une preuve irréfutable. Ce n’était pas parce qu’en tant que louve je n’en avais pas vraiment l’utilité que je n’appréciais pas collectionner tous ces bijoux aussi tranchants qu’uniques.
J’étais sur le point de commencer ma ronde habituelle pour saluer tous les exposants et prendre des nouvelles quand un homme qui me dépassait d’une bonne vingtaine de centimètres se plaça à mes côtés, sur ma droite. - SheWolf, me lança-t-il en guise de salut, tout en inclinant la tête en signe de respect.
Sans vraiment me retourner je lançais un regard en coin à Drashh. Ses cheveux blonds, dans une coupe stylisée, encadrés son visage tout en étant cours à l’arrière. Ses yeux d’un vert émeraude rendait son regard indéchiffrable et faisait paraître sa peau encore plus claire qu’elle ne l’était déjà.
Malgré sa fine carrure, les entraînements quotidiens au maniement de toutes sortes d’armes et aux techniques de combat que s'imposait l'ancien soldat devenu marchand d'armes avaient rendu son corps diablement fort et musclé.
Mais au-delà de son physique irréprochable, c’était son charisme naturel qui le rendait fascinant. Ce n’était pas homme à passer inaperçu au milieu d’une foule, même s’il ne s’en rendait pas compte. - Tu devrais apprendre à te détendre.Un passant lambda aurait pu penser à sa mine renfrognée que je l’avais énervé mais il s’agissait juste de l’expression qu’il abordait en public, ne laissant transparaître aucune émotion. Et de toute façon, je le connaissais assez pour avoir perçu le léger frémissement de sa lèvre inférieure. C’était le seul signe de sourire qu’il se permettrait au milieu de cette foule, entretenant son image de tueur sans pitié.
Drashh avait pris l’habitude de me suivre durant mes tournées, appuyant ainsi sa position auprès de tous les autres commerçants. Nous nous connaissions depuis assez longtemps pour être devenus de très bons amis – il m’avait d’ailleurs fallu une sacrée persévérance pour arriver à lui faire lâcher le « Déesse Ookami » utra-respectueux qu’il me servait pour « SheWolf ».
Il était pour ainsi dire devenu mon second sur le marché. Il avait cette autorité naturelle qui lui permettait de faire respecter mes ordres lorsque je n’étais pas dans les parages, et de veiller au grain. Son regard froid et impénétrable suffisait à lui seul à dissuader les plus ambitieux – ou imprudents, à vous de voir – de dicter leurs propres lois sur mon territoire. Mais avant tout, Drashh était un être loyal.
Nous avions passé les deux heures qui suivirent à faire le tour des échoppes et lorsque nous revînmes à notre point de départ, Drashh me lança : - J’ai une nouvelle arme que tu devrais voir.J’avais déjà repéré une dague sur une étale mais la façon dont il m’avait parlé m’intriguait. Sa voix voilait à peine le sous-entendu, l’ordre de le suivre.
Je n’étais absolument pas encline à recevoir des ordres et encore moins à les suivre mais Drashh le savait. C’était juste sa façon habituelle de s’exprimer, aussi ne m’offusquais-je pas.
En guerrier accompli qu’il était, Drashh ne vendait que des armes susceptibles de tuer et véritablement dangereuses pour qui savait les manier, et non pas ces abominations qu’étaient les armes de décoration qui servaient aux riches pour se pavaner sans risquer de se couper un doigt par accident. Mais je supposais qu’il en fallait pour tous les goûts…
Une fois à l’arrière de sa boutique, mon regard se posa immédiatement sur une lame particulièrement brillante. Mais au lieu de m’extasier devant cette beauté, je poussais un grognement mécontent. - De l’argent ! Elle put l’argent pur !, sifflais-je entre mes dents.
Drashh fit un hochement de tête comme s’il avait besoin de me le confirmer avant de prendre l’arme en question entre ses mains pour la faire tourner afin que je puisses mieux l’examiner. - Elle se trouvait dans mon arrivage de la semaine, me précisa-t-il. - Tu peux me l’emballer s’il te plait ?Il s’exécuta sans bruit alors que j’observais encore l’épée comme si elle risquait de se jeter sur moi de sa propre volonté.
L’argent… Il n’y avait rien de plus dangereux et mortel pour un loup-garou tel que moi. Je n’avais pas pu interdire l’importation d’armes en argent. Cela aurait été un message trop clair et il valait mieux que cette information n’arrive pas aux oreilles de certaines personnes.
Ce n’était pas parce que notre île se nommait Shizuka qu’elle était à tout instant un havre de paix. Nous avions aussi nos lots de voleurs, assassins, malfaiteurs et autres …. « vermines » si vous me permettez cette vilaine expression.
Aussi avais-je décidé de couper l’herbe sous le pied d’éventuels ennemis qui auraient eu vent de ma « faiblesse » en rachetant toutes les armes en argent que je trouvais, les mettant par la suite hors de portée à l’intérieur de ma demeure.
Aujourd’hui, la seule chose que se disaient les habitants de l’île, c’était que la Déesse Ookami était une grande collectionneuse de ce métal.
Drashh, lui, savait ce qu’il en était réellement, ce qui expliquait son air mécontent. - Pas besoin de faire cette tête, lui lançais-je en soupirant. Je ne risquerais rien une fois qu’elle sera bouclée chez moi.Mais cela ne sembla pas le dérider, bien au contraire." Que la Déesse Suprême me protège de ces hommes aux instincts protecteurs " ne pus-je m’empêcher de penser en levant les yeux au ciel. - Tsukai n’est pas avec toi aujourd’hui ? tenta-t-il pour détourner la conversation.
Je trouvais ça tellement amusant que je le laissais faire en répondant : - Non, il n’avait pas envie. Tu sais bien que ce renard n’en fait qu’à sa tête !Aah ! Ma remarque avait fait mouche. Drashh partit dans un petit rire doux et mélodieux. - Comme sa maîtresse en clair, constata-t-il, riant de plus belle lorsque je fis semblant de me vexer.
Il me raccompagna jusqu’au pas de sa boutique et me glissa l’épée d’argent soigneusement enroulée dans un tissu très épais sous le bras en me souriant, avant de retourner à ses obligations de marchand d’armes.
Mon paquet dans les mains, j’étais en train de traverser le marché – qui était bondé – quand tout à coup je me stoppais. Quelque chose me dérangeait sans que je sache vraiment quoi…. Mais je finis par mettre le doigt dessus.
En temps normal, l’espace entre les deux échoppes que j’avais sous les yeux était vide et non pas occupé par un chapiteau en toile rouge.
Ce ne fut qu’à ce moment-là que je la sentis ! L’odeur si alléchante des pâtisseries Bimi de la boulangerie Panshokunin. Mais c’était impossible. On ne pouvait les trouver que dans la boutique du maître boulanger Yasan, à Mizugiwa.
Piquée par la curiosité, je rentrais à l’intérieur et eut la surprise d’y découvrir une représentation miniature de la fameuse boulangerie. Je n’eus pas le temps de jeter un œil aux produits que le jeune garçon qui semblait tenir le chapiteau à lui seul m’interpela. - Déesse Ookami ! le lança-t-il en souriant de toutes ses dents.
Mais il prit soudain un air gêné et se dépêcha de bredouiller un « bonjour », semblant se souvenir à qui il s’adressait. Je lui répondis un salut chaleureux pour le rassurer avant d’englober le chapiteau d’un geste de main et de demander : - C’est quoi ça ? - Maître Yasan a décidé que je tiendrais ce chapiteau trois fois par semaine dans votre marché pour que vous y trouviez vos produits préférés et les nouveautés aussi. Le Maître et moi…. Se remit-il à bredouiller. On est sacrément contents d’avoir pour meilleure cliente l’un des protecteurs de l’île alors c’est pour vous remercier.Il se tut, visiblement nerveux de connaitre ma réaction. Et quelle réaction !! - Wouah !! Mais c’est fabuleux comme idée ! m’exclamais-je, ayant conscience que je devais sûrement avoir des dizaines de petits gâteaux qui se reflétaient au fond des yeux.
Le jeune garçon me lança un de ses sourires radieux, ravi. Mais quelque chose m’intriguais encore. Il avait dit « Maître » en parlant du boulanger…. Me servant encore une fois de mon odorat, je détectais sur mon nouvel ami les odeurs de sucre, de cannelle, de farine….et bien d’autres saveurs qui ne pouvaient signifier qu’une chose… - Je ne savais pas que Yasan avait pris un apprenti. - Maître Yasan a dit qu’il se faisait vieux et qu’il devait absolument transmettre son savoir-faire. Du coup, il m’a choisi, se désigna-t-il du pouce en bombant le torse. Mon nom c’est Kei. Sans me laisser le temps de le féliciter pour son poste, il me prit la main pour m’entraîner vers un plateau en verre sur lequel étaient dressés des biscuits en forme de citrouille. - Ce sont les nouveautés du mois, s’empressa-t-il de m’expliquer. Le Maître les appelle Kabocha à cause de la forme qu’il leur a donnée à l’occasion d’Halloween, qui approche. Il y en a de différents goûts.Ce petit savait sacrément bien s’y prendre. Je ne m’étais encore une fois pas montrée raisonnable et je sortis du chapiteau avec une boîte dans chaque main. L’une contenant mes habituelles Bimi et l’autre un assortiment des fameux Kabocha, l’approche d’Halloween m’y obligeant…. Bon okay, s’était une excuse lamentable.
Autant vous dire qu’avec l’épée en plus, qui était calée sous mon bras gauche, on pouvait dire sans la moindre hésitation que j’étais encombrée.
Cela dit, cela n’aurait posé aucuns soucis si ma chance habituelle ne s’en était pas mêlée. Quelqu’un que je ne pus voir à cause de mes paquets, et qui ne m’avais manifestement pas vu non plus, me percuta de plein fouet, envoyant valser de ce fait mes boîtes qui arboraient fièrement « Panshokunin » en lettres dorées sur le couvercle.----------------------------------------
♠BONUS♠
Drashh
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